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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 19:32

http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSf5BrMtrrPStSho71gJP8Btg6D0ZC_17KK5QlBXR1_vhVWHMOHxg"Les amants inventent leur propre vocabulaire, mais il n'a de significationque pour eux"

 

René Barjavel

L'enchanteur


 

 


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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 18:23

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRcbOz2_CPtoJfIv1k-IaCC69eRUhPDGMCupCmr11Sx1tPtY201

René Barjavel raconte son enfance dans la boulangerie provençale de ses parents. Au fil des pages et des souvenirs, parfois précis, parfois flous comme des couleurs dans la brume, nous voyons vivre un petit garçon naïf et ébloui, qui découvre les merveilles familières du monde. Autour de lui, c'est le bourg de Provence qui surgit, au temps de la Grande Guerre de 1914. Et si les hommes qui sont loin, au front, s'entre-tuent avec les moyens très modernes, à Nyons c'est encore la civilisation paysanne et artisanale qui subsiste, la civilisation de la main et de l'outil. Et les enfants regardent le charron fabriquer pièce par pièce un chef-d'oeuvre : la grande charrette bleue qu'un paysan lui a commandée et qui va porter dans cette histoire le signe du destin. Mais déjà le premier aéroplane, aux ailes de toile, se pose dans un champ...

 

 

Extrait :

 

Je m'arrête brusquement. L'eau est là, si transparente que je ne l'ai pas vue, et j'ai mis le pied dedans. La nappe est peu profonde. Pour emplir mon broc je suis obligé de le coucher. La caverne continue au-dessus de l'eau et disparait dans le noir. L'eau arrive à travers les roches, on ne sait comment, elle ne coule pas, il n'y a pas de source, on n'entend même pas une goutte tomber du plafond. C'est le sang rare de ce pays sec qui exsude dans la plaie que la main de l'homme lui a faite. Il faut le respecter, ne pas le gaspiller, surtout ne pas le salir.

Ma grand-mère m'a bien recommandé de ne pas boire dans la grotte.. L'eau est trop froide, trop minérale, pas humaine. Il faut attendre qu'elle se soit familiarisée avec notre monde. Ma grand-mère est une petite femme menue et vive comme une fourmi. Comme une fourmi, elle a travaillé pendant toutes les minutes de toute sa vie, sans s'arrêter , sauf pour dormir. Elle soulève le broc à deux mains et le vide dans le seau posé à l'intérieur de la cuisine sur le rebord de la fenêtre. Là, l'eau voit la lumière et se met à la température des hommes. Une louche est accrochée au seau, un verre posé près de lui. Quand on a soif, on prend avec la louche juste ce qu'il faut pour la soif, et on le vide dans le verre. Pas une goutte gaspillée. C'est ainsi qu'on boit l'eau précieuse.

 

Autre extrait :

 

La sage-femme me prit dans la main du docteur, et avec la rapidité de quelqu'un qui connaissait bien son métier, me lava, m'enveloppa dans une "couche" de coton fin taillée dans un drap très usé, puis dans des langes coupé dans des couvertures de coton et de laine, y ajouta un bavoir de dentelle, me coiffa d'un bonnet brodé et me donna enfin, ficelé comme saucisse, à ma mère qui me trouva beau comme un ange, et ne regretta plus la fille escamotée pour la troisième fois.

En réalité, les témoins m'ont affirmé que j'étais très laid, fripé et grimaçant, avec du poil sur les oreilles. Mon frère Emile m'a dit que lorsqu'il me vit dans les bras de la sage-femme, il éprouva une grande frayeur, et crut que c'était elle qui m'avait fait, tant je lui ressemblais.

 

Mon avis :

 

La Charrette Bleue raconte l'histoire de la rencontre des parents de Barjavel et son enfance. L'histoire se termine par la mort de sa maman, mais malgré ce passage très triste, ce livre est plein de  gaieté,  le plaisir de cette enfance heureuse malgré la Grande guerre.http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQYx19gvgzA-PHWAxKXP45ojfgx-fSckE0dJlFppUpPtB5a2cYBYw


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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 19:36

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTf51kq7umTQiLsSWCFJN_C27lz0QHKYM9EbmoGexDCMiMHYU_vLA"Chaque fois que la roue tourne, le valeurs et les émotions qui se trouvent sur le bord de la roue montent  ou descendent. Les unes et les autres, sont tantôt éclairées, tantôt dans l'ombre. Mais l'amour véritable, fixé à l'essieu, ne bouge pas."

 

Haruki Murakami

1q84

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 19:20

 

 

 

http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ7Pz8URfLGR6DOs4yZsThAygNevX_uVtbmPWoEvVlFAwhKg2MR

Au cours d'un voyage en avion, le narrateur entend une chanson des Beatles : Norwegian Wood. Instantanément, il replonge dans le souvenir d'un amour vieux de dix-huit ans.

 

Quand il était  lycéen, son meilleur ami, Kizuki, s'est suicidé. Kizuki avait une amie, Naoko. Ils étaient amoureux. Un an après ce suicide, le narrateur retrouve Naoko. Elle est incertaine et angoissée, il l'aime ainsi. Une nuit, elle lui livre son secret, puis disparait...

Hommage aux amours enfuies, La Ballade de l'impossible est un magnifique roman aux résonances autobiographiques, d'une tendresse et d'une intensité érotique saisissantes.

 

Critique :

 

"Murakami place son roman sous la tutelle de Salinger et de Fitzgerald. (...) Il mêle la grâce à la noirceur avec une subtilité et une élégance qui sont, définitivement, la marque ds grands écrivains."


Raphaêlle Leyris, les Inrockuptibles

 

Extrait :


"Malgré les dix-huit années qui s'étaient écoulées, je me souvenais encore nettement de ce paysage de prairie. La montagne dénudée, lavée de la poussière de l'été par la pluie fine qui était tombée plusieurs jours de suite, était d'un vert vif et profond, le vent de novembre faisait onduler ça et là les épis des susuki, tandis que des nuages s'effilochaient très haut dans le ciel d'un bleu glacé. La voûte céleste, qui s'étendait à l'infini, était éblouissante. Le vent traversait la prairie et s'enfonçait dans les bois après avoir fait bouger légèrement ses cheveux. Le feuillage en haut des arbres bruissait, et j'écoutais un chien aboyer dans le lointain. C'était un aboiement voilé presque inaudible, comme s'il provenait d'un monde différent. Je n'entendais rien d'autre. Aucun bruit ne parvenait jusqu'à moi. Je ne voyais rien, à l'exception de deux oiseaux rouges qui, effrayés par notre présence, s'envolèrent en direction des bois. Tout en marchant, Naoko me racontait l'histoire du puits."

 

Autre Extrait :

 

"Mais j'eus beau tout mettre  en oeuvre pour oublier, une masse d'air aux contours indéfinis stagnait au fond de moi. Puis, avec le temps, cette masse se mit à prendre une forme de plus en plus nette et  pure. Je peux mettre des mots sur cette forme. C'était à peu près cela :

 

LA MORT N'EST PAS LE BOUT DE LA VIE, ELLE EN FAIT PARTIE.

 

Une fois mis en mots, cela paraît banal, mais à ce moment-là, ce n'était pas sous forme de mots, mais d'une masse d'air, que je ressentais à l'intérieur de mon corps.

 

 

Mon avis :

 

Comme tous les auteurs que j'aime, je lis après tous leurs écrits, j'avoue que la Ballade de l'impossible est un roman étrange, magnifique, plein de tendresse et de beauté même dans les passages les plus dures.,,

Murakami est un écrivain de talent qui m'inspire beaucoup d'admiration et de respect.http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSgOfu_rpHmPN-pn56qOGWK80jfW6j_VgdaAlh_6WR5MjAHn1fCpw

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 18:27

http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRzdfaQu_BSOH64_C_m-EXABboLOHVdk_KUY4HAoxsFHrOrfvbF4Q"Dieu n'a créé les femmes que pour apprivoiser les hommes".

 De Voltaire

L'ingénu

 

 


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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 15:36

 

http://www.freefoto.com/images/15/19/15_19_1---Tree--Sunrise--Northumberland_web.jpg" Deux personnes, par leur désir, peuvent créer une chose plus puissante que celle que chacune peut créer toute seule".

De Paul Auster

La Chambre dérobée

 

 

 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 14:24

 

http://i7.freefoto.com//images/3001/16/3001_16_50_thumb.jpg?ffid=3001-16-50&k=Clouds"L'invention de la solitude comporte deux parties:

 


Dans la première (L'homme invisible"), la mort soudaine du père conduit Paul Auster à fouiler la mémoire familiale en même temps qu'il explore ses propres sentiments et mobiles.


Dans la seconde ("Le livre de la mémoire"), il s'efforce à une véritable reconstruction de la vie par ses particules les plus secrètes


Et de l'une  à l'autre, avec une érudition éblouissante, il éclaire ce que , vers la fin, il résume d'un mot : - "Le langage n'est pas la vérité, il est notre manière d'exister dans l'univers".

 

 

Extrait :

 

Un jeune homme loue une chambre à Paris et puis découvre que son père s'est caché dans la même chambre pendant la guerre. Si l'on considère séparément ces deux faits, il n'y a pas grand chose à en dire. Mais la rime qu'ils produisent quand on les voit ensemble modifie la réalité de chacun d'eux. De même que deux objets matériels, si on les rapproche l'un de l'autre, dégagent des forces électromagnétiques qui affectent non seulement la structure moléculaire de chacun mais aussi l'espace entre eux, modifiant, pourrait-on dire, jusqu'à l'environnement, ainsi la rime advenue entre deux (ou plusieurs) événements établit un contact dans l'univers, une synapse de plus à acheminer dans le grand plein de l'expérience.

De telles connexions sont monnaie courante en littérature (pour revenir à cette idée) mais on a tendance à ne pas les voir dans la réalité -car celle-ci est trop vaste et nos vies sont étriquée. Ce n'est qu'en ces rares instants où on a la chance d'apercevoir une rime dans l'univers que l'esprit peut s'évader de lui-même , jeter comme une passerelle à travers le temps et l'espace, le regard de la mémoire. Mais il ne s'agit pas seulement de rime. La grammaire de l'existence comporte tous les aspects du langage : comparaison, métaphore, métonmie, synecdoque - de sorte que tout ce que l'on peut rencontrer dans le monde est en réalité multiple et cède à son tour la place à de multiples autres choses, cela dépend de ce dont celles-ci sont proches, ou éloignées, ou de ce qui les contient.

 

Mon avis :

Premier roman de Paul Auster, il y narre la mort de son père, y pose ses états d'âmes, et en fait un livre superbe.

 La lecture de ce livre ne laisse personne indifférent, on se laisse porter par la poésie, il n'est pas très facile d'accès, mais je le considère comme mon préféré dans l'oeuvre de Paul Auster.

  http://ecx.images-amazon.com/images/I/51FSSCN7ZCL._SL500_AA300_.jpg



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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 10:57

 

http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQpbkCAvl_xAzKYc98Gqz0iKDAM-rnajytOV4tXp28bm8_Kg1EN"Mon corps est un jardin, ma volonté est son jardinier"
de William Shakespeare

 

 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 17:09

 

http://images-booknode.com/book_cover/327/la-fee-et-le-soldat-326972-250-400.jpgC'est dans ses nouvelles qu'il faut chercher les plus belles pages de l'auteur du "Grand Secret", ses personnages les plus étranges, les plus lumineux, les plus tendres.

 

Ici le vieux retraité, la petite fille, la lionne, le guerrier blindé, l'arbre, le monstre aux ailes blanches sont frères et soeurs, ont le même âge innocent, vivent dans le même univers de poésie fantastique et de lumière...

Un écrivain professionnel, écrit René Barjavel, débute dans son métier à la maternelle, quand il trace son premier bâton.

Voici toute les nouvelles que j'ai écrites depuis ce temps-là... Il y en a de bonnes et de moins bonnes, mais ce qui me satisfait, c'est que la meilleure est la plus récente.


Celle-ci, Le Prince Blessé qui donne son titre à l'ouvrage, nous conte l'extraordinaire histoire d'Ali, fils du grand Khalife Haroun al Raschid,. Ce jeune prince, cruellement blessé par ce qu'il croit être l'amour, va se dépouiller, d'épreuve en épreuve, de tout ce qui n'est pas l'amour vértable et atteindre enfin, par ce moyen la félicité.

 

Dans ce Prince Blessé, comme dans d'autres textes devenus classiques, tels Les Enfants de l'Ombre ou la Fée et le Soldat, s'exprime avec éclat l'art de Barjavel, fait à la fois de malice et de douceur, de satire et de poésie, un art qui nous transporte, le temps d'un songe, dans un monde fabuleux qui pourtant reste très proche de nous.

 

Extrait du Prince blessé :

 

"La nuit s'approchait dans une douceur bleue. Un rossignol se mit à chanter, un autre lui répondit, un merle les persifla, et l'oiseau-jaune-du-soir, l'oiseau-retroussé, l'oiseau-miel, l'oiseau-qui-rêve, l'oiseau-doucement-gong, l'oiseau-en-haut, l'oiseau-de-l'herbe, l'oiseau-lune chantèrent chacun leur chanson. Et elles ne se mélangeaient pas et ne se contredisaient pas, elles n'étaient pas ensemble mais chacune à sa place, et chacune avait la place qu'il fallait. La brise de la nuit passait sur les buissons dont les fleurs étaient closes et appportait les chansons dans la chambre du prince, à travers les mille dentelles du marbre comme elle l'avait fait pendant mille et mille nuits, et sous la douceur de ses doigts toutes les arêtes du marbre s'étaient arrondies.

Elle apportait aussi le tout petit rire des ruisseaux, et le rire léger des jeunes filles qui allaients s'endormir, un peu loin. Et , juste au pied du mur de dentelle, le bruit de la fourrure du ventre d'un faon qui touchait l'herbe en se couchant.

Elle apportait aussi le parfum de l'azalée orange et celui des jacinthes, et celui des jeunes feuilles de figuier, et l'odeur du cyprès toujours vert, et juste une goutte violette de violettes, et l'odeur transparente de l'eau qui court et mouille l'air.

Et le bruit très lointain, juste comme un souvenir, de la ville qui continue de faire du bruit quand elle dort.

A l'aube, quand s'éleva le chant du coq-qui-est-à-trois-kilomètre, le Khalife demanda :

- A-t-il écouté?

- Euh....euh...

-Omar, je veux la vérité!

- Non, maître, il n'a même pas entendu...

- A-t-il senti?

- Non, maître, il n'a rien senti.

- Mais peut-être dormait-il ? demanda le Khalife avec un brin d'espoir.

- Non maître , il n'a pas dormi.

Alors des larmes coulèrent sur la barbe du Commandeur des Croyants, qui était toujours assis sur le trône de justice, et il fit un signe.

 

Extrait de la fée et du soldat :

 

Un jour, elle vit se former, après une alerte, une queue devant un soupirail. Une crémière blindée distribuait, contre tickets, douze grammes de graisse de silex. Elle n'y tint plus. Elle emplit un panier de morceaux de briques, les transforma en pains de beurre et s'en fut les distribuer.

- Du beurre? Qu'est-ce que c'est ? dit une femme.

- Encore un ersatz.

- Ils ne savent plus quoi inventer comme saloperie.

- C'est bon. Goûtez-y, dit Pivette doucement, les larmes aux yeux.

- Ou c'est que t'as pris ça?

-Donnez-m'en deux! Donnez-m'en trois!

- Voleuse!

- Marché noir!

- Priorité , eh priorité!

-C'est pas vrai, je la connais. Elle est pas enceinte, elle a un coussin sous sa jupe. Lui en donnez pas. C'est toujours pour les mêmes.

-Si tu veux pas m'en donner deux, je les prendrai bien.

- Paysanne!

- Accapareuse!

En un clin d'oeil, Pivette fut  renversée, déshabillée, piétinée, assommée par le flot des affamés qui retroussaient, d'envie et de haine, leurs lèvres sur leurs dents jaunes. Un petit vieux proprement racommodé l'acheva à coups de parapluie. Elle s'était heureusement retirée de ce corps périssable, qui ne fut plus, sous les pieds des furies, qu'une petite loque, un journal froissé, trois feuilles mortes.

Elle rendit hommage à la sagesse du Tout-Puissant qui avait permis que les fées fussent chassées de la Terre. Il n'existait plus de place pour elle en cette géhenne. La magie noire des laboratoires avait remplacé leur magie bleue. Le savant transformait l'arbre fleuri en poudre à canon.

 

Mon avis;

Je vous ai mis un extrait de deux des nouvelles que je préfère, avec une réelle admiration pour la Fée et le soldat,

Barjavel arrive à nous faire ressentir des émotions très forte s, de la poésie et de l'amour dans un monde en guerre.... La fin est magnifique....

http://avatara.unblog.fr/files/2009/07/fee282.jpg


 

 




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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 12:35

 

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQItjNSrmzlth3-aFyC2rYsSEZZW-5ZaCZuBedZR_49spvxZdX4nw

 

Pour comprendre parfaitement les saumons et les aimer, il faut savoir les observer en se plaçant à leur niveau. Cela demande également un brin d'imagination. En un mot, il est indispensable de les regarder avec le coeur, c'est à dire d'avoir le désir de saisir ce que les yeux ne voient pas et d'être ainsi capable de percevoir l'invisible.

Pourquoi le premier baiser de deux amants est-il si délicieux et magique? Parce que leur imagination a préparé le terrain.

 

Extrait ;

 

Depuis lors, Vif-Argent se sent de plus en plus seul. Malgré leur nombre un seul poisson l'écoute et lui parle : la grande soeur saumonne.

- Pourquoi mes camarades me rejettent-ils?

-Qu'est-ce qui te fait dire ça? Ils ne te mettent pas à l'écart. Au contraire, ils te protègent.

La grande soeur porte toujours un regard positif sur le monde. Vif-Argent se sent d'autant plus incompris. Ne connaît-elle donc pas le mot "non"? Ou fait-elle semblant?

-J'aimerais mieux être libre et vulnérable que protégé et exclu.

-Libre? s'étonne la grande soeur, les yeux écarquillés.

Le mot "libre" fait partie des termes prohibés chez les saumons, au même titre que révolte,  fugue, désobéissance, résistance, destruction, jeu, révolution... Si on les autorisait, il ne resterait pas un seul saumon capable de regagner sa rivière natale pour frayer. Grande-Mâchoire n'arrête pas de les mettre en garde à ce sujet.

-J'aimerais bien nager librement. Je voudrais plonger dans les profondeurs de la mer pour visiter les fonds marins à ma guise et les graver dans ma mémoire.

La grande soeur regarde autour d'elle pour s'assurer que personne ne les écoute,

-Bien sûr, je te comprends, mais...

Comme d'habitude, elle affirme qu'elle le comprend.

-Si on te protège, c'est pour ton bien. Tu dois prendre ton mal en patience. Alors seulement, tu devriendras un saumon remarquable.

 

Un livre pour vivre, rêver, aimer avec les saumons. Car ils ont beaucoup de choses à nous apprendre et leur leçon d'amour et de courage peut changer notre regard sur notre propore vie.

 

MON AVIS :

 

C'est beau, c'est poétique, c'est remarquable,  jeune écrivain coréen, AHN Do-hyun à écrit ce petit livre en 1996.

J'ai adoré le voyage de Vif-Argent ce petit saumon pas comme les autres, qui refuse le voyage du retour aux sources, pour aller frayer et mourir. J'ai fait un beau voyage, et c'est pour cela que je  souhaitais en parler, afin que d'autres personnes le découvre car c'est vraiment un petit bijou....

http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTGCSPqo0pDQGULGsOjgDPmj4p8mrUKvq-NcoDIUoUISyxkrRmqKA

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